• ZEUS

    Roi des dieux, dieu de la foudre

     


    Celui qui s'assura la prééminence sur tous les Dieux de la mythologie ne fut à l'origine qu'un dieu un peu plus redoutable que les autres. Seuls des siècles d'histoire, de mythes et de traditions diverses le consacrèrent premier des dieux. Adorant des dieux multiples, s'ignorant souvent les un des autres, les peuples des cités grecques, séparés autant par les destinées géographiques que par les incertitudes de l'histoire, n'eurent que fort tard le sens de l'unité divine indispensable à l'élaboration d'une hiérarchie entre les dieux, au sommet de laquelle Zeus finit par s'imposer.

    A l'origine, Zeus était le dieu des phénomènes atmosphériques, celui qui éclaire le ciel, le couvre de nuages, dispense sur la terre pluie et neige, lance des éclairs et fait rouler le tonnerre (on disait même, en une contraction tout à fait significative: "Zeus pleut ou Zeus tonne" ). Pourtant, dans un pays comme la Grèce, où l'agriculture prédomine, ce pouvoir étroit d'un dieu sur des éléments incontrôlés, dispensateurs des fléaux ou de la fertilité, prenait déjà une importante de tout premier plan. avec Homère, puis Hésiode, Zeus acquit peu à peu sa personnalité définitive. Homère le définit comme premier des dieux et le souverain suprême des mortels aux actions desquels il se mêle. Hésiode de son côté, contribua à accentuer la primauté de Zeus en lui accordant une généalogie et des mythes. Fils de Cronos et de Rhéa, Zeus fut sauvé de la gloutonnerie infanticide de son père par sa mère, qui le confia aux Corybantes, aux Curètes et à la chèvre Amalthée. Parvenu à l'âge adulte, il fit restituer à son père ses frères et ses soeurs, qu'ils avaient dévorés : Poséidon, Hadès, Hestia, Déméter, Héra ; puis, ayant délivré les Cyclopes et les Héchatonchires, il prit la succession de Cronos, non sans avoir soutenu une lutte effroyable contre les Géants révoltés, pour asseoir d'une manière définitive sa souveraineté sur les dieux. Zeus songea alors à assurer sa postérité : il épousa Métis, la Raison, dont il eut Athéna, Thémis, la mère des Moires, Déméter, sa soeur, mère de Perséphone, Mnémosyne, mère des Muses, Aphrodite, mère des Grâces, Léto, qui enfanta Apollon et Artémis, et enfin Héra, qui resta son épouse légitime et lui donna Hébé, Arès, Héphaïstos. Zeus eut en outre d'innombrables aventures avec les mortelles, qui mirent au monde la race des héros et des demi-dieux.

    Il assurait ainsi entre les dieux et les hommes une sorte de hiérarchie dont son pouvoir tirait bénéfice. Aussi, après les fluctuations et les transformations d'une terre en pleine création, après des luttes entre les dieux primordiaux et l'anarchie qui en était la conséquence, Zeus apparut comme l'image de l'apaisement, de l'ordre, de la sagesse et de la justice. En effet, les régles qu'il élabora pour les cieux et les dieux, Zeus les établit également dans les sociétés terrestres. Les rois, désormais, gouvernèrent les cités et les peuples. Tous lui durent des comptes. Zeus put s'arroger deux titres enviés de "père des dieux" et de "père des hommes". Il fut consacré comme le dieu universel, possesseur de tous les biens célestes et terrestres. De lui tout procède : il porte des épithètes et des surnoms innombrables, qui, tous, indiquent les fonctions et les localités où il est honoré. Il trône en majesté, entouré de ses attributs ordinaires et souverains ; l'aigle, la foudre et la victoire, tel le représente la célèbre statue de Zeus Olympien de Phidias, qui lui donne pour toujours cette grandeur suprême dont il est le seul parmi les dieux et les hommes à posséder la marque.

    HERA

    Reine des dieux, déesse du mariage

     


    Fille de Cronos et de Rhéa, Héra fut élevée par l'Océan et Téthys, avant de devenir l'épouse de Zeus, dont elle est également la soeur. Jalouse et rancunière, elle est connue dans les légendes pour les nombreuses querelles qui l'opposèrent à son divin mari, dont elle déplorait sans cesse les continuelles infidélités. Aussi, pour se venger, elle persécuta sans relâche les enfants que Zeus eut des mortelles : Europé, Io, Dionysos, Héraclès, pour ne citer que les plus célèbres, furent les victimes de sa fureur. Un jour, pour empêcher Zeus de descendre sur la Terre rejoindre ses amours, Héra conçut en accord avec Poséidon et Athéna, le projet d'enchaîner son époux. Mais Zeus déjoua le complot et suspendit provisoirement sa femme par les cheveux à un anneau fixé dans les nuages, après lui avoir lié les pieds et les mains. Cependant, on voyait souvent les irascibles époux réconciliés pour quelques temps. Zeus put ainsi devenir le père de quatres enfants légitimes, Arès, Hébé, Héphaïstos et Ilithye. D'autre part, Héra se mêla fréquemment des affaires des mortels. On la voit ainsi soutenir les Grecs contre les Troyens pour se venger de Pâris, qui ne lui avait pas décerné, en lui accordant la pomme d'or, le titre de la plus belle des déesses, mais qui lui avait préféré Aphrodite. Elle protégea également le navire Argo au cours de l'expédition des Argonautes, surtout au moment du dangereux passage entre Charybde et Scylla. Il lui arriva parfois d'être l'objet des assiduités des mortels, tels le Géant Porphyrion et Ixion. Zeus, se montrant encore plus jaloux qu'elle, foudroya le premier et ravit Héra au second sous la forme d'une nuée.

    Seule déesse mariée parmi toutes les divinités féminines de l'Olympe, Héra jouit de privilèges, et elle est traitée avec un constant respect. Elle apparaît alors aux yeux des Grecs comme la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et, particulièrement, avec Ilithye, de la femme en couches. Dans la littérature comme dans l'art, elle porte les attributs royaux traditionnels : le sceptre et le diadème ; sa tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois même, elle tient dans l'une de ses mains la pomme de grenades, emblème de la fécondité. Le paon est l'animal qui lui est consacré en souvenir d'Argos, dont elle prit les cent yeux, lorsqu'il eut été tué, pour les placer sur le plumage de ce volatile. Héra ne peut se prévaloir, toutefois, du titre de reine des Dieux et des hommes : elle est simplement l'épouse unanimement vénérée du dieu suprême.


    POSEIDON

    dieu de la mer

     

    Poséidon dieu de la Mer chez les grecs ( assimilé à Neptune par les romains).

    Poséidon est un des douze dieux de l'Olympe. Fils des Titans, Cronos et Rhéa, il est sauvé du ventre de son père qui avalait ses enfants par son frère Zeus . Encore enfant, il est enlevé par les Telchines (démons de Rhodes, fils de la mer -Pontos- et de la terre -Gaïa-. Poséidon tomba amoureux de la fille de ses ravisseurs, Halia, qu'il n'épousa pas mais et avec qui il eut 6 enfants mâles et une fille , Rhodos. Plus tard, il épousa Amphitrite, une des Néréides (divinités marines qui vivaient au fond de la mer) , qui lui donna un fils Triton. A l'image de son frère, Poséidon eut de nombreuses relations en dehors de son mariage, en particulier avec des nymphes des sources et des fontaines. Plusieurs enfants se firent remarquer leur cruauté : le géant Orion et le Cyclope Polyphème , le dévoreur d'hommes qu'aveugla Ulysse. Poséidon n'avait pas froid aux yeux si l'on en croit certaines de ses liaisons: il fût ainsi l'amant de la terrifiante Gorgone Méduse! Ce n'est que lorsque Thésée décapita la méduse que les enfants de leur union sortit du corps de leur mère! Ainsi naquit Pégase, le célèbre cheval ailé. A noter aussi sa relation avec Déméter (qui tenta en vain de lui échapper en prenant la forme d'une jument) qui donna naissance à une jeune fille dont il fût interdit de prononcer le nom (elle ne fût connue que sous le nom de "la Dame" ou "la Maîtresse").


    Poséidon est toujours représenté de manière majestueuse soulignant sa souveraineté sur les mers. N'était il pas , de plus, le frère aîné de Zeus? On le trouve ainsi barbu, le corps droit et nu tenant de sa main droite un trident ( l'arme par excellence des chasseurs de thon) et accompagné de créatures marines de toutes sortes (dauphins, etc.) . Il est aussi souvent représenté sur un char tiré par des animaux monstrueux mi chevaux- mi serpents. Les jeux Isthmiens célébrés à Corinthe tous les deux ans en son honneur étaient justement donnaient justement lieu à des courses de chevaux et des courses de chars particulièrement fameuses.

    "Triomphe de Neptune", mosaïque romaine du 2eme siècle après JC (Musée de Sousse, Tunisie).

    Poséidon est célèbre pour ses colères et sa rancune:lorsqu' avec Apollon, dieu du Soleil, il fut trompé et privé de salaire après avoir aidé Laomédon, roi de Troie, à construire les murailles de sa cité, sa colère contre Troie n'eut pas de limite. Il envoya un monstre marin ravager le pays et aida les Grecs pendant la guerre de Troie. Mais lorsque les grecs violèrent le temple d'Athéna de Troie, il retourna sa colère contre les Grecs dont il coula nombre de bateaux. Ses démêlés avec l'un d'entre eux sont célèbres: il pourchassa ainsi Ulysse des années durant pour avoir échappé à son fils le cruel cyclope mangeur d'hommes.

    Poséidon enfin fût particulièrement malheureux lorsque les dieux partagèrent la Grèce en zone d'influence: il perdit Corinthe et Delphes face à Apollon, Égine face à Zeus, Naxos face à Dionysos, Athènes et Trézène face Athéna et enfin Argos face à Héra sa belle sœur! A chaque fois, il se vengea: il inonda la plaine d'Éleusis près d'Athènes et assécha toutes les sources du pays d'Argolide! Il possédait toutefois en propre une île merveilleuse: l'Atlantide...


    HERMES

    Fils de Zeus et de Maia et petit-fils d' Atlas, Hermès naquit dans une caverne de mont Cyllène en Arcadie. Il manifesta aussitôt son étonnante précocité et des qualités d'intelligence et de ruse extraordinaires. Il était encore nouveau-né quand il parvint à quitter son berceau et à s'enfuir en Piérie. Là, par goût de la farce et du lucre, il s'empara des boeufs d' Apollon. De retour dans sa caverne natale, il heurta une écaille de tortue qui traînait sur le sol ; il la ramassa et tendit des cordes sur cette boîte de résonance originale : ainsi naquit la lyre. Pendant ce temps, Apollon avait réussi à rejoindre Hermès, son voleur, mais loin d'entrer en fureur contre le jeune dieu, il fut charmé par les sons qui sortaient du nouvel instrument de musique et il fit aussitôt d'Hermès son ami. Il lui offrit sa houlette de berger qui, transformée, devint le célèbre caducée. Promu quelques temps après messager officiel des Dieux, Hermès apparaît dans un grand nombre de légendes, et son influence sur les dieux, les hommes et le cours des événements n'est pas négligeable. On voit ainsi le dieu conduire Priam à Achille pour réclamer le corps d' Hector, placer les trois déesses, Aphrodite, Athéna et Héra, en présence de Pâris qui jugera leur beauté, tuer Argos, gardien de Io, offrir à Néphélé le bélier à toison d'or qui sauvera Phrixos et Hellê, se porter maintes fois au secours d' Ulysse en danger, et offrir à des héros aussi célèbres qu' Héraclès et Persée leurs armes imparables. Il a également la triste fonction de conduire les âmes du monde des vivants à celui des morts : il porte en cette douloureuse occasion le surnom de Psychopompe. Hermès revêt souvent un casque ailé, un manteau et un chapeau de voyageur et des ailettes attachées à ses talons. Ainsi paré, l'ambassadeur de l'Olympe, l'instrument de la volonté divine peut exercer toutes ses fonctions sans difficulté et avec célérité.

    Intelligent, rusé, fraudeur même, Hermès est sans doute un des dieux les plus pittoresques de l'Olympe. Les Grecs le vénéraient comme patron des orateurs, comme inventeur de l'alphabet, de la musique, de l'astronomie, des poids et des mesures (il était alors le dieu des commerçants), de la gymnastique. Des statues lui étaient élevées aux carrefours ou sur le bord des routes. Sa présence soutenait le courage du voyageur et le dur labeur du marchand ambulant, car le dieu écartait d'eux les périls de la route et les mauvaises rencontres. Ainsi, ni surhumain ni inhumain, Hermès était le véritable ami divin de tous les Grecs.

    ARES

    dieu de la guerre

    Fils de Zeus et d' Héra, Arès appartient à le génération des douze grands Dieux de l'Olympe. Cependant, il n'a jamais tenu une place importante dans le culte grec. Dieu de Guerre et de la Lutte, son aspect brutal, son comportement violent et agressif, son amour du carnage et des batailles ne le rendent en effet sympathique ni aux mortels ni même aux dieux. Ainsi, les légendes l'ont souvent représenté au cours des combats dans des situations périlleuses d'où il ne sort pas toujours vainqueur. Pendant la guerre de Troie, il prend généralement parti pour les Troyens ; il doit se mesurer à la bravoure de certains héros, et aussi à l'intelligence calculatrice et raisonnable de la déesse Athéna. Ainsi voit-on Arès, blessé par le héros Diomède auquel Athéna a prêté son concours, s'enfuir en hurlant vers l'Olympe. Le dieu n'est guère plus heureux avec Héraclès, qui lui perce la cuisse d'une de ses flèches. Les Aloades le retiennent en prison dans un vase d'airain pendant de longues années, tandis que les dieux, ses frères, prennent plaisir à l'humilier en se réunissant en tribunal pour le juger d'un meurtre. Les amours d'Arès avec les mortelles sont nombreuses, car, en dépit de son caractère barbare, le dieu n'est pas dénué d'une certaine beauté, mûre et virile. Mais les enfants qu'il engendre sont des êtres frustes, des brigands, des êtres violents, comme le bandit Cycnos, Diomède de Thrace, Lycaon ou Oenomaos. Parmi les immortelles, seule Aphrodite conçut un fol amour pour Arès, qui symbolisait dans toute sa puissance la force passionnelle et sensuelle.
    Importé de Thrace, son culte ne fut pas très répandu en Grèce. On comprend que les Grecs, dont l'esprit était porté aux subtilités de la raison et aux finesses de l'intelligence aient manifesté quelque répugnance à l'égard du dieu qui, au fond, tant par son origine, que par son caractère et ses attributions , leur était quelque peu étranger. En revanche, les Romains le tinrent en haute estime et le confondirent avec leur dieu Mars.

    ARTEMIS

    Déesse de la chasse


    Appelée Diane par les Romains, Artémis est la fille de Zeus et de Léto. Elle naquit dans l'île de Délos le même jour qu' Apollon, son frère jumeau, auquel elle emprunte bien souvent les traits de caractères et les attributs. Armée de flèches, elle tue impitoyablement ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont osé insulter sa personne divine et celle de sa mère, notamment les enfants de Niobé, et Orion, qui avait tenté de la séduire. D'une manière générale, elle responsable des morts soudaines : ses flèches sont toujours précises, foudroyantes de rapidité et mortelles ; comme Apollon, elle se trouve aux côtés des Troyens contre les Grecs et oblige Agamemnon, coupable de s'être vanté de la surpasser au tir à l'arc, à sacrifier Iphigénie, qu'elle sauve à la dernière extrémité.
    Belle, chaste et vierge, ombrageuse et jalouse de ses talents de chasseresse, elle punit Actéon, qui prétendit la surpasser, en le transformant en cerf et le faisant dévorer par ses chiens. Dans le monde antique, on connaît toutefois plusieurs Artémis. Ainsi, en Tauride, on adorait une Artémis, cruelle déesse montée sur un char traîné par deux taureaux. Elle portait un flambeau à la main, et son front était surmonté d'un croissant de lune. On lui sacrifiait les étrangers ; Oreste, grâce à sa soeur Iphigénie, put s'enfuir et échapper à cette sauvage coutume. Une autre Artémis, celle d'Éphèse, diffère de la déesse traditionnelle : en effet, loin de se refuser à l'amour, elle s'y livre sans retenue et nourrit, grâce à ses multiples mamelles gonflées de lait, les hommes et la Terre. Cependant, malgré toutes ces confusions, l'Artémis grecque demeure la chasseresse et la chaste, et c'est sous ces traits et ces attributs qu'elle figure dans la plupart des légendes.

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    DEMETER

    Déesse de l'agriculture


    Fille de Cronos et de Rhéa, Déméter est avant tout la déesse du Blé, dont elle facilite la germination, et de la Moisson, dont elle assure la maturité. Aussi, tous les pays grecs de l'Antiquité, dont l'économie reposait pour une part essentielle sur la culture de cette céréale, ont multiplié les légendes sur Déméter.
    Outre ses amours avec Iasion, à qui elle donna Ploutos, le dieu de l'Abondance, et avec Poséidon, qui, changé en cheval, alors qu'elle s'était métamorphosée en jument pour lui échapper, engendra le coursier Aréion, on connaît surtout sur Déméter la célèbre légende qui retrace l'enlèvement de sa fille Perséphone (Proserpine chez les Romains) par Hadès. Celle-ci jouait avec ses compagnes en Attique, dans la plaine d'Éleusis, et cueillait des fleurs. Elle apparut alors un beau narcisse, et, au moment où elle allait casser sa tige, la terre s'entrouvrit, et Hadès apparut : il enleva la jeune fille, qui poussa un cri déchirant. Déméter entendit cet appel d'épouvante et quitta alors l'Olympe. Pendant neuf jours et neuf nuits, elle erra sur la Terre, sans manger, sans se baigner, sans prendre jamais de repos, à la recherche de sa fille et de l'auteur du rapt. Au dixième jour, Hélios, pris de pitié, lui révéla le nom du ravisseur. Alors, dans sa colère, la déesse refusa de regagner le séjour des Dieux tant que sa fille ne lui serait pas rendue. Elle se réfugia à Éleusis chez le roi Céléos, époux de Métanira, qui l'accueillit avec beaucoup d'égards. Pour remercier son hôte, la déesse voulut accorder à Démophon, le fils du roi, l'immortalité. Mais ses pratiques magiques affolèrent Métanira, et Déméter, surprise, lâcha l'enfant dans le feu. Pour consoler les parents, Déméter enseigna à Triptolème, leur autre fils, l'art de labourer les champs, d'ensemencer la terre et de récolter les céréales. Pourtant, depuis le départ de Déméter de l'Olympe, la terre était devenue stérile ; la famine et les épidémies menaçaient les mortels. Zeus, inquiet, intervint auprès d'Hadès pour que Perséphone fût rendue à Déméter. Mais le dieu des Enfers refusa parce que sa jeune femme avait mordu dans une grenade au cours de son séjour chez les morts, ce qui, magiquement, , lui interdisait tout retour au séjour des vivants. Finalement, un compromis intervint. Perséphone vivrait avec sa mère six mois de l'année, et les six autres mois elle les passerait en compagnie de son époux Hadès. A la première période de la vie annuelle de Perséphone correspond le printemps, les jeunes pousses qui, comme la déesse, sortent de la terre sous la protection de Déméter ; à la seconde période, l'époque des semailles de l'automne, des grains de blé enfouis dans la terre, comme Perséphone retournant au séjour des morts. Les mystères d'Éleusis qui célébraient le culte de Déméter voyaient également dans cette légende un symbole perpétuel de mort et de résurrection.
    Au cours des siècles de l'Antiquité, les attributions de Déméter se multiplièrent. La déesse fut vénérée comme une des divinités principales de l'Abondance et de la Fertilité par les initiés aux mystères et par les agriculteurs qui célébraient, au moment des moissons, des fêtes comme les Thesmophories et les Éleusinia. Assimilée à Cérès par les Romains, Déméter est le symbole de la civilisation antique dont elle assure, par l'abondance des récoltes, le perpétuel épanouissement économique et social.

     

    APOLLON

    Dieu grec de la musique, de la jeunesse, de la connaissance, et de l'agriculture.

    Fils du dieu Zeus et de Léto, fille d'un Titan, Apollon est un des douze dieux séjournant sur le Mont Olympe. Il est aussi appelé Apollon Délien (il est né sur l'île de Délos dans les Cyclades) mais aussi Apollon Pythien (il a tué Python, le serpent gardien du temple sacré des montagnes du Parnasse).

    Le symbole d'Apollon est la lyre: la musique qu'il composait enchantait les dieux et lui valait des succès amoureux. On le trouve parfois avec un arc (il était un excellent archer comme sa soeur Artémis) et une couronne de laurier . En effet, Apollon était un athlète (d'où ses représentations avec un corps d'une grande beauté: il est d'ailleurs le dieu le plus représenté de l'antiquité grecque) et était considéré comme le premier vainqueur des jeux Olympiques. Apollon est toujours représenté comme un jeune homme : il est d' ailleurs le protecteur des jeunes gens tandis que sa sœur jumelle, Artémis, était la protectrice des jeunes femmes.

    Apollon était également le dieu de l'Agriculture et des Troupeaux, de la Lumière et de la Vérité. Il apprenait aux humains l'art de soigner.

    Le temple d'Apollon à Delphes est le plus célèbres du monde grec. Selon la légende, il avait été construit sur le lieu de sa victoire sur Python. Apollon Dieu de la vérité avait aussi le pouvoir de prévoir l'avenir. Il transmettait parfois ce don aux mortels qu'il aimait comme la princesse troyenne Cassandre. La Pythie de Delphes avait ainsi ce pouvoir d'oracle et on venait la consulter de tout le monde grec (et même d'ailleurs) pour obtenir des conseils. Mais les prophéties de la Pythie était bien souvent fort imprécises et pouvaient donner lieu à des interprétations bien divergentes, ce qui lui permettait de ne jamais se tromper!!

    Dans l'Iliade d'Homère, Apollon est un être cruel et impitoyable. Il répond aux prières du prêtre Chrysès, qui implorait la délivrance de sa fille détenue par Agamemnon, en envoyant une volée de flèches empoisonnées sur l'armée grecque. Il séduit la jeune princesse athénienne Créuse, l'enleva puis l'abandonna avec l'enfant qu'ils avaient eu. En revanche, il aide Ulysse dans l'Odyssée.

    ATHENA

    Alors qu'elle était enceinte d'Athéna, la déesse Métis fut avalé par Zeus, son amant, qui craignait que l'enfant qu'elle portait ne le détrônât. Mais le dieu sentit bientôt des douleurs d'un violent mal de tête. Héphaïstos lui fendit le crâne d'un coup de hache. Athéna sortit de la déchirure de sa tempe, tout armée et casquée, en poussant un immense cri de guerre. La déesse, l'une des douze divinités de l'Olympe, devait être mêlée, de près ou de loin, à la plupart des récits cosmogoniques. Douée d'une noble raison, ayant acquis de sa mère le sens de la sagesse, elle devint, en effet, pour les Dieux, une précieuse conseillère et les aida, en particulier, à vaincre les Géants. Cependant, elle n'hésita pas à se disputer à Poséidon la possession de l'Attique. Tandis que le dieu frappait l'Acropole de son trident et en faisait jaillir un splendide coursier ou, disent d'autres versions, un lac salé, la déesse offrait aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et aussi de la richesse. Ces derniers jugèrent que l'arbre leur serait plus utile que le cheval et choisirent finalement Athéna pour protectrice. On verra la déesse protéger sans relâche les grands héros de l'Attique et la plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie.
    Bientôt, les attributions d'Athéna se développèrent et se multiplièrent. Elle ne fut pas seulement la chaste déesse qui priva Tirésias de la vue parce que le devin avait osé la regarder se baigner, ou qui fit chasser de l'Olympe Héphaïstos, coupable d'avoir attenté à son honneur ; elle ne fut plus uniquement la déesse de la Guerre portant la cuirasse, l'égide, la lance d'or, le bouclier, où surgissait la tête de Méduse, telle, en somme, que la présentait le Palladion : elle devint la protectrice de l'Etat, la déesse qui garantit l'équité des lois, leur juste application, tant devant les tribunaux que dans les assemblées. Mais la loi seule ne peut suffire à assurer la pérennité d'un Etat et d'un peuple elle doit également provenir de la prospérité du pays. Aussi Athéna veille, avec une particulière bienveillance, sur l'agriculture. Elle a inventé, pour la commodité des hommes, les instruments aratoires, qui permirent à le terre attique de fournir un meilleur rendement. En outre, la déesse protège chaque famille, veille sur l'entente et la chasteté des époux, sur l'honneur du foyer et la santé de quiconque ("Athéna Hygieia"). Par l'influence heureuse de sa raison et de sa pensée réfléchie et subtile, Athéna apporte aux lettres et aux arts l'énergie et l'inspiration nécessaires à un rayonnement spirituel étendu et constant. Il s'ensuit que cette divinité apparaît bien comme le symbole divin de la civilisation grecque qui, par sa force guerrière, par son intelligence, sa sagesse, la modération de ses moeurs et la beauté étudiée de ses monuments artistiques et littéraires, a su imposer sa domination sur le monde. Plus tard, les Romains l'ont identifiée avec Minerve.

    APHRODITE

    Déesse de la beauté et de l'amour

     


    Ses pouvoirs sont immenses : déesse aimable, elle protège les mariages, favorise l'entente amoureuse des époux, féconde les foyers, préside aux naissances. Elle fertilise aussi les champs. Mais elle peut être également une divinité redoutable, car elle symbolise bien souvent la passion que rien n'arrête, qui rend fous d'amour ceux qu'elle veut perdre ; elle ravage même les unions légitimes, poussent les époux à l'adultère, favorise la fécondité des amours illégitimes et incite les mortels à toutes les voluptés et à tous les vices. Aphrodite devient alors une déesse fatale, dont la ceinture magique donne à celui qui la ceint un étrange pouvoir de désirs perpétuels. Toutefois, ce caractère redoutable n'apparaît véritablement que chez la Vénus des Romains, identifiée avec Aphrodite. Les fruits aux nombreux pépins, symbole de la force féconde, comme la grenade, le pavot, la pomme, lui sont habituellement consacrés. Parmi les oiseaux qui traînent son char ou l'entourent, on peut citer la colombe, le cygne, le pigeon, emblèmes de la fidélité conjugale. On représente généralement Aphrodite, nue ou à demie vêtue, dans des poses voluptueuses, drapée dans un mince voile qui moule les formes à la fois pleines et harmonieuses de son corps. Par ce caractère de sensualité, elle est souvent assimilée à la déesse orientale phénicienne Astarté.
    Sur l'origine d'Aphrodite, déesse de l'Amour et de la Beauté, on connaît deux versions. Selon la première, elle est la fille de Zeus et de Dioné ; d'après la seconde, elle est née du sang qui tomba dans la mer quand Cronos eut mutilé Ouranos. Ce sang féconda les flots, et Aphrodite surgit au creux d'une vague, aussi blanche et aussi belle que l'écume. Dès lors, l'amour dont elle était l'incarnation divine allait régner sur les Dieux, les hommes et toutes les créatures animées. Épouse d' Héphaïstos, elle trompa fréquemment le dieu et conçut en particulier un amour particulier pour Arès, auquel elle donna des enfants célèbres, comme Éros et Antéros. Mais elle fut bientôt surprise par son époux , qui emprisonna les deux amants dans un filet. Honteuse, Aphrodite quitta quelques temps l'Olympe. Elle devait cependant encore trahir Héphaïstos en partageant la couche de Dionysos, d' Hermès et de Poséidon. Toutefois, la déesse ne se contenta pas de l'amour des dieux de l'Olympe. Des mortels, comme le Troyen Anchise, succombèrent à sa beauté et à sa grâce : elle donna ainsi le jour à Énée, l'ancêtre des Julii, dont César prétendait descendre. Elle aima enfin passionnément Adonis, symbole de la végétation qui renaît chaque année à la vie et à l'amour. Elle prit une part active aux actions des hommes, reçut de Pâris la fameuse pomme d'or et témoigna sa reconnaissance au héros troyen en faisant naître entre lui et Hélène un amour qui devait être si fatale à la ville de Troie.


    EROS

    Dieu de l'amour



    Ce dieu grec est l'une des forces primordiales qui dominent le monde avant la naissance des immortels et l'apparition des hommes. Son pouvoir s'étend non seulement aux êtres, mais aussi aux végétaux, aux liquides, aux fluides, bref à tout ce qui est. Il assemble, mélange, unit. Il est la vertu attractive qui engage les choses à se joindre et à créer la vie. Il ne doit nullement être confondu avec Cupidon, dieu romain, ou avec l'Amour, même si l'époque classique et les poètes ont fait d'Éros un auxiliaire de l'Amour, un fils d' Hermès ou d' Arès et d' Aphrodite, même si les artistes l'ont représenté comme un jeune garçon ailé, perçant de ses flèches le coeur des hommes ou allumant dans leurs âmes le flambeau de la passion. Éros demeure avant tout, avant même de figurer au nombre des Dieux, une entité abstraite : le désir qui rapproche et engendre les mondes.

    HEPHAISTOS

    dieu des forges


    Fils de Zeus et d' Héra, selon une version, mais aussi d'Héra qui le conçut seule, sans le concours de son époux, car elle était jalouse qu' Athéna fût elle-même née de Zeus sans le sien, Héphaïstos avait un aspect gnomique, particulièrement hideux, et boitait des deux jambes. On raconte, à ce propos, que Zeus le jeta du haut de l'Olympe pour avoir osé prendre parti pour Héra dans une querelle ; il s'abattit sur l'île de Lemnos et en resta boiteux toute sa vie. On dit aussi qu'Héra, dégoûtée d'avoir mis au monde un fils aussi laid, le précipita des cieux dans la mer, où, durant neuf ans, il fut élevé par Thétis. Il fut l'époux de plusieurs déesses, mais la plus célèbre demeure Aphrodite, qui le trompe bien souvent, notamment avec Arès. Hélios rapporta la nouvelle de cet adultère à Héphaïstos, qui, pour se venger, surprit les deux amants en flagrant délit et les emprisonnait dans un filet les rendit ridicules à tous les Dieux de l'Olympe.
    Dieu du Feu et même personnification divine du feu, Héphaïstos devint bien vite le dieu de la Métallurgie et le forgeron officiel des dieux et des héros. Installé, selon des traditions tardives, au fond des volcans ou des îles volcaniques, comme Hiéra, Imbros, assisté des Cyclopes et des Cabires, Héphaïstos, avec un art et un génie consommés et inimitables, forgea ainsi l'armure d' Achille, le trident de Poséidon, la cuirasse d' Héraclès, les armes de Pélée, le sceptre et l'égide de Zeus. Il fabriqua aussi un trône magique, d'où Héra ne put se relever, car il voulait se venger de sa mère, qui l'avait abandonné ; mais il consentit bientôt à délivrer la déesse contre la promesse qu'il serait réintégré au sein de l'assemblée des dieux de l'Olympe.

    Assimilé par les Romains à leur divinité italique Vulcain, Héphaïstos était représenté soit comme un nain, dont on plaçait la statue devant le foyer pour conserver toute sa force à le flamme, soit, plus généralement, comme un vieillard robuste, à la barbe hirsute, à l'allure sauvage, la tête recouverte du bonnet ovale des forgerons et portant un marteau.

    HESTIA

    Déesse du foyer

     



    Fille de Cronos et de Rhéa, Hestia appartient à la génération des douze grandes divinités de l'Olympe. Quand Zeus, son frère, s'empara du pouvoir suprême, elle obtint la faveur de conserver éternellement sa virginité, afin d'échapper aux assiduités amoureuses d' Apollon et de Poséidon.
    Incarnation de foyer domestique, de la flamme sacrée qui brûle sans cesse dans les demeures et dans les temples, et qui les purifie, Hestia est vénérée comme la protectrice des familles, des villes et des colonies. En effet, quand les Grecs voulaient fonder une colonie, ils emportaient de la métropole le feu d'Hestia destiné à allumer le foyer de la nouvelle patrie. Hestia, toujours immuable et inchangée, symbolise ainsi la pérennité religieuse, la continuité d'une civilisation et de ses lumières au mépris des émigrations, des destructions, des révolutions et des vicissitudes des temps. Elle fut assimilée par les Romains à la célèbre déesse Vestia.

    DIONYSOS

    dieu de la fete, du vin, des vignes

     



    L'un des Dieux les plus importants et les plus complexes de la Grèce, Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé, naquit dans d'étranges conditions. Sémélé, en effet, poussée par la jalouse Héra, voulut voir son amant divin dans toute sa puissance. Aussitôt son corps fut consumé, et Zeus eut juste le temps d'arracher de ses entrailles le petit Dionysos, qu'il cacha encore trois mois dans sa cuisse afin qu'il pût naître à terme. Déguisé en petite fille et confié à Athamas et à Ino, le jeune dieu ne put cependant échapper à la colère d'Héra, qui frappa ses parents adoptifs de folie et l'obligea à fuir dans de lointain pays, où il fut métamorphosé en chevreau par Zeus. Puis, des Nymphes entreprirent son éducation.
    Mais, parvenu à l'âge adulte, le dieu fut à son tour frappé de démence. Il erra dans le monde entier, introduisant dans chaque pays la culture de la vigne et la façon de faire le vin. On le vit ainsi parcourir l'Égypte, la Syrie, le Phrygie, où la déesse Cybèle l'initia à ses mystères. Délivré de sa folie, il pénétra en Thrace dans le domaine du roi Lycurgue, qui s'opposa à l'introduction du culte du dieu, enchaîne les Bacchantes et obligea Dionysos à s'enfuir chez Thétis. Peu après, le dieu délivra les Bacchantes et frappa Lycurgue de folie, puis rendit la terre de Thrace stérile. Pour apaiser le dieu, les habitants épouvantés écartelèrent leur roi. Ayant établi son culte dans tous les pays que baigne la Méditerranée, Dionysos, monté sur un char attelé de panthères, gagna alors l'Inde et, en compagnie d'une escorte de Silènes, de Bacchantes et de Satyres, y fit un voyage mystérieux. Revenu en Boétie, il tenta d'introduire son culte à Thèbes ; mais Penthée, le roi de la cité, voulut lui aussi s'y opposer. Il fut mis en pièces par sa mère Agavé, atteinte, elle aussi, d'une folie furieuse. Les Proétides, les filles du roi Proétos, qui n'avaient pas consenti à accueillir le dieu, sombrèrent également dans la démence et se répandirent dans la campagne en mugissant. Dionysos prit ensuite un navire pour se rendre à Naxos, mais l'équipage composé de pirates voulut le retenir prisonnier afin de le vendre comme esclave à leur prochaine escale. Dionysos manifestait aussitôt sa puissance en immobilisant le navire, en le remplissant de lierre et en faisant entendre des sons stridents de flûte. Les marins, épouvantés, se jetèrent tous à la mer, où ils furent changés en dauphins. Avant de monter dans l'Olympe pour y être reçu de plein droit dans l'assemblée des dieux, Dionysos alla ravir aux Enfers sa mère Sémélé et la transporta avec lui dans les cieux, où elle prit le nom de Thyoné.
    Lié au vin et à l'ivresse, le culte de Dionysos s'étendit dans toute la Grèce, avec la culture de la vigne. Le dieu devint alors le symbole de la puissance enivrante de la nature, de la sève qui gonfle grains de raisins et qui est la vie même de la végétation. Entouré souvent de divinités des Bocages, il fut également vénéré comme un dieu des Jardins et des Bois. Élevé par les nymphes, il put prétendre aussi à être adoré comme un dieu de l'Eau, de l'élément liquide qui est la sève et la source primordiale et originelle de toute la vie. A l'époque classique, Dionysos prit l'allure du dieu de la Vie joyeuse, des jeux et des fêtes dont il aime à s'entourer au milieu des clameurs des Bacchantes ; il prit surtout ce caractère dans l'Empire romain sous le nom de Bacchus. Mais aussi important est le fait que les Grecs l'ont considéré comme le dieu protecteur des Beaux-Arts, en particulier de la tragédie et de la comédie, issues l'une et l'autre des représentations qui avaient lieu à l'occasion de ses fêtes. On ne saurait non plus négliger son rôle dans l'orphisme, où il fut identifié avec Zagreos.
    Dans les ouvrages d'art, il a les traits d'un dieu jeune, le front et le corps entourés de lierre, de vigne et de grappes. Il est généralement accompagné par des cortèges de Ménades, de Thyades et de joueurs de flûte, qui portent le thyrse et se livrent à des jeux, à des danses frénétiques et à des transports désordonnés.

    HADES


    Fils de Cronos et de Rhéa, Hadès, après le partage de l'Univers en trois parties, acquit la possession souveraine sur le monde inférieur, tandis que son frère Zeus régnait sur les cieux et Poséidon sur les mers. Époux de Perséphone, qu'il enleva à la Terre et à sa mère Déméter, Hadès est un dieu redouté des Grecs. Justicier impitoyable, il est assis aux fonds des Enfers sur un trône et tient dans sa main un spectre avec lequel il gouverne sans pitié les âmes des morts qui peuplent son sombre et inconnu royaume. Il porte sur la tête un casque qui rend invisible ; les Cyclopes lui en firent don et lui-même il le prête parfois aux héros des légendes auxquels il a décidé d'apporter aide et protection. Entouré des divinités des Enfers, ses servantes, des messagères, il dicte à la Terre la terrible loi de la mort. Pourtant, tout comme son épouse Perséphone, terrible déesse des Enfers, mais douce aux hommes de la Terre, auxquels elle apporte fertilité et abondance des moissons, Hadès est parfois surnommé Pluton ("le Dispensateur de richesses") ; il est invoqué par les agriculteurs, et on le représente sous les traits d'un dieu placide, tenant d'une main la corne d'abondance, et, de l'autre, des instruments aratoires. Au cours de ses séjours sur la Terre, Hadès commet toujours quelques infidélités avec les mortelles ou des nymphes de la végétation et des bois.
    La double attribution de la Mort et de la Vie revêtue par Hadès est, dans la mythologie, commune à presque toutes les grandes divinités des Enfers.


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